Flying Dutchman (1952)

Équipé d’un trapèze, d’un spinnaker et d’un génois (grand foc à recouvrement), encombré de dizaines de mètres de fins cordages permettant de multiples et complexes réglages, long de 6,05 mètres, c’est un dériveur à deux équipiers maximaliste, très rapide, cher et sophistiqué.

Longtemps série olympique, de 1960 où il a remplacé le Sharpie 12 m² à 1992, il a connu une intense recherche en vue de l’amélioration des performances: utilisation du bois moulé, puis du polyester et des fibres à haute performance (carbone et kevlar) pour la coque, invention du double avaleur de spi par les frères Pajot aux JO de 1972. Sa coque longue et légère se révèle assez fragile et vieillit assez vite.

De grands champions ont pratiqué le FD, notamment le barreur anglais Rodney PATTISON, véritable maître de la série, les frères Yves et Marc PAJOT (France), médaillés d’argent à Kiel en 1972 ou encore le Rochelais Bertrand CHERET. Parmi les nombreux chantiers artisanaux ayant construit en toute petite série des FD on peut citer Bob HOARE (Angleterre), LANAVERRE Jean MORIN (France), BIANCHI et CECCHI (Italie), MADER et HEIN (Allemagne).

Ce nom a été choisi, non sans humour, par son créateur, à la fois en référence aux premiers voiliers légers capables de planer créés par l’anglais Uffa Fox et qui étaient tous dénommés Flying …X… (mention de la longueur en pieds, tels le Flying fourteen) et au légendaire Hollandais volant voilier mythique supposé servir d’enfer flottant aux mauvais marins, qui inspira un opéra à Richard Wagner.

Caractéristiques
Longueur : 6,05 m
Largeur : 1,70 m
Poids : 160 kg
Surface de voile : 16,70 m², spinnaker 21 m²
Architecte : Uus van Essen
Don de : Association des Bois Flottants aux Sables d’Olonne