Firefly « Dreamboat » (1956)

Né de la guerre, en 1946, le Firefly est toujours construit selon le dessin d’origine. Il reste populaire, essentiellement en Grande-Bretagne.

Pendant la guerre, Fairey Aviation construisait des fuselages en bois pour les avions Mosquito. Réfléchissant à la reconversion de l’usine après guerre, le directeur de Fairey Aviation imaginait une production industrielle de dériveurs construits selon le même principe. C’est-à-dire des panneaux de tranché d’acajou posés en diagonale, façonnés dans un moule et collés à chaud en four autoclave.

Dès la fin de la guerre Chichester-Smith demanda à Uffa Fox de dessiner un dériveur de 12 pieds. Fox se contenta de rayer sur son plan le nom de Sea Swallow (1938) et de le remplacer par Firefly, en hommage à l’avion de chasse construit pour l’aéronavale. Ainsi naquit la première vraie série industrielle de dériveurs et ils étaient si solides qu’un grand nombre navigue encore.

Pour les Jeux Olympiques de 1948 en Grande Bretagne, peu de dériveurs étant disponibles, on choisit le Firefly, facile à construire en nombre. Les Jeux eurent lieu à Torquay et Paul Elvström remporta sa première médaille d’or, pour ses vingt ans, en solitaire sur un Firefly dans de rudes conditions. L’utilisation du Firefly en simple alors que c’était un dériveur en double, et l’expérience d’une semaine très venteuse conduisirent à choisir pour les Jeux de 1952, le Finn.

Notre exemplaire est un Fairey Marine, numéro 1676, construit en 1956. Il a été construit pour le club de Chypre des Forces armées de Sa Majesté Britannique.

Caractéristiques
Longueur : 3,66 m
Largeur : 1,40 m
Poids : 74 kg
Surface de voile : 9,50 m²
Architecte : Uffa Fox
Confié au Musée par le Conservatoire de la Plaisance de Bordeaux