Conférence de Frédéric Blondeau, ancien officier de la Marine nationale
Auditorium du Musée maritime.
Le baptême de la ligne, ou encore baptême de l’équateur, est une fête organisée à bord d’un navire à l’occasion du passage de l’équateur terrestre par ce bateau. C’est une tradition immuable dans l’histoire des marines occidentales.
Participation :
Adhérents : 6€ – Non adhérents : 8€
Inscription obligatoire : de préférence en ligne ci-dessous, ou bien au Carré des Amis ou par téléphone au 05 46 27 20 47. Un cocktail clôturera la conférence.
Une tradition…
Le baptême marin est une cérémonie profane, parodique et carnavalesque au passage de certains endroits réputés dangereux ; seul, s’est transmis jusqu’à nous, en vivant témoignage d’une tradition en pleine force, celui qui était pratiqué à l’Équateur.
Autrefois le navire lui-même était soumis au baptême ; à présent, seuls, équipage et passagers le subissent selon un rituel qui s’est assez fidèlement transmis à travers les âges.
Bien que d’aucuns aient voulu rattacher le baptême aux rites de la Grèce antique (où il donnait lieu à un sacrifice humain), un rituel particulier ne semble apparaître qu’au XVIe siècle dans les marines des pays de langues latines, scandinaves ou anglo-saxonnes.
Le cadre de la cérémonie est fixé dès cette époque. Les variantes qui seront apportées dans le temps, selon les navires et les nations ne seront dues qu’au progrès ou à la fantaisie qui seule règle la cérémonie.
L’on voit apparaître un cortège ouvert par des gendarmes de la ligne suivis de Neptune et de sa femme Amphitrite. Les autres personnalités sont : l’évêque de la ligne Petrus Pompilus et ses enfants de chœur, l’astronome et le pilote munis de caricatures
des instruments de navigation, de cireurs, d’infirmiers, d’un juge et ses assesseurs et pour finir les sauvages.
Le cérémonial se déroule avec les rites suivants : serments, barbouillage, rasage, immersion et aspersion ; à moins que moyennant le versement d’une somme appelée « rachat », l’intéressé ne s’exempte partiellement des rigueurs de ces rites, rigueurs qui s’atténuèrent au cours des âges de la « cale » à une immersion à bord dans une piscine aménagée à cet effet.